Les 6 pires fautes de Français

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1.« Je sais pas c’est qui » : D’abord on oubliera l’absence de négation « ne / pas », c’est assez courant à l’oral. Soit. L’inversion verbe / complément quant à elle semble plus problématique. Alors avant de se prendre un grand coup de Grammaire française dans la gueule on veillera à ne plus utiliser ce type d’énormité. « Je ne sais pas de qui il s’agit », mais je n’aimerais pas être à sa place.

2.« Malgré que.. ».: Cela ne fonctionne qu’avec le verbe « avoir » et implique l’usage du subjonctif, « malgré qu’elle ait ». Cette faute reste courante, même dans la belle littérature de gare. Si vous ne maitrisez pas votre subjonctif, ne vous y risquez pas avant d’avoir révisé votre Bescherelle des conjugaisons.

3.« Y’en a qui croivent »: Je crois que pour cette faute je serais capable de tout. C’est la faute qui m’exaspère le plus. Le verbe « croiver » n’existe pas. Au-delà de cette simple faute qui pourrait ne blesser que mes oreilles de prof de français, « croivent » traduit aussi l’inertie d’un milieu socioculturel, sortez de votre torpeur intellectuelle et bannissez « croivent », « soyent », « voyent », ou toute autre invention sonnant l’ancien français de cuisine. Il faut faire simple ! « Il y en a qui croient », « il faut qu’ils soient » ou « il faut qu’ils voient »… Même si ce type de conjugaison hasardeuse est monnaie courante à l’heure des jeux télévisés sur la première chaîne.

4.« Au jour d’aujourd’hui »: On parle ici de redondance, de pléonasme même, on dit deux fois la même chose. Trois fois même si l’on veut être très précis. Au jour (1), d’aujour(2)d’hui(3). Aujourd’hui suffira, essayons déjà de vivre dans le présent.

5.« Moi, personnellement » : En soi, cette expression n’est pas fautive. Pourtant, c’est un pléonasme, si vous utilisez « moi », le « personnellement » n’est plus nécessaire et inversement. Tout autre usage fait état d’un manque d’assurance ou, au contraire, d’un goût prononcé pour l’usage de la première personne (vous).

6.« Le stylo à machin » : C’est la faute que je retrouve le plus souvent dans la bouche de mes élèves. Malheureusement, on la retrouve aussi dans la bouche de leurs parents, oui, la connerie ce n’est pas inné… Alors, on reprend, comme on ne dit pas « les crottes à nez », mais « les crottes de nez », on ne dira pas « le stylo à machin », mais « le stylo de machin ». Pour les plus grands, on pensera aussi au « fils de p*** » et pas au « fils à p*** ».

About the author

Fondateur de Nonobstant, écrivain public à Nantes.
Professeur de Français, de Latin et de Grec.
Formateur éloquence pour l'Académie de Nantes

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