Le magazine Desports a fait son apparition le 24 janvier en librairie, une odyssée entre journalisme et littérature, un slogan: » Le premier magazine de sport à lire avec un marque-page », presque 300 pages, 20€ et une bonne bouffée d’air frais dans le domaine de la revue papier.
Qu’est-ce que Desports ?
C’est avant tout la réconciliation entre le sport et la littérature intelligente, celle qui préfère les longues phrases aux petits mots. Desports c’est du journalisme moderne même s’il y est question des Jeux de 36 ou de la petite reine belge.
On s’extasie sur les portraits hors du commun de trois braqueuses (joueuses de l’équipe féminine de basket) et on s’insurge face aux révélations de « la guerre du foot ».
Desports c’est aussi ça, un mélange entre la nostalgie du papier et le ras-le-bol de l’Équipe.
Après avoir lu Desports, deux fois, un article reste plus présent que les autres, cet article c’est celui de Samuel Forey, « Saute chameau », sur les rives de la mer Rouge, au Yémen, les autochtones pratiquent un sport aussi singulier que périlleux, le saut de chameau.
Il fait près de 50 degrés à l’ombre, les hommes de la tribu des Zaraniqs se retrouvent et pratiquent ce sport ensemble avec le seul et unique but de dépasser l’autre, d’aller plus loin, d’aller plus haut. Pour ce faire, des heures d’entraînement sont nécessaires avant de se confronter aux autres tribus. La pratique est simple, un tremplin en bois derrière lequel on aligne des chameaux, deux puis trois, enfin les concurrents s’élancent, sautent et atterrissent sur les pieds si tout se passe bien. Parfois ils atterrissent sur la tête.
À lire et à voir p73.
On trouvera dans ce magazine ce qu’on est venu y chercher. Du sport. Des sports.
Le bonus pour le prof de Français que je suis se trouve p263. Un tableau de conjugaison du verbe « zlataner » façon Bescherelle. Et si ce numéro 1 de la revue Desports était LA bonne idée littéraire de ce premier trimestre 2013 ?
[EDIT] Prochain numéro le 09 janvier 2014.